samedi 9 janvier 2016

La Battante et Le Taureau...

J’ai parfois bien du mal à me comprendre moi-même. Au moins, je fais l’effort de me sentir en phase avec mes envies et d’aller sereinement au bout de celles-ci. J’aime les femmes, la douceur de leur peau, la fraîcheur de leur parfum. J’aime la manière dont pour elles, il n’est jamais pressant d’arrêter les caresses, les baisers. J’aime ces douces pulsions que certaines m’inspirent …


Je vous reparlerai plus tard de ceux que j’appelle par boutade et conformément à leur humour mes BaiZadoraBles … Tous deux sont d’une générosité humaine qui, même si elle n’est pas aveugle, témoigne d’une bienveillance et d’une bonhomie fabuleuses ! Ils avaient, ce soir-là, organisé une soirée multi à laquelle je participais, en invitée de dernière minute. Ils ont pris grand soin de moi et m’ont même fourni un garde du corps personnel (J’adore les léchouilles de Gunther ! ... mais c’est une autre histoire !) … Au cours de la soirée… Ce fut une autre découverte ...

Elle était là, allongée sur le lit. Son homme bienveillant la surveillait et veillait à son doux plaisir. Elle était juste splendide, de la teinte de sa peau à son sourire pensif... Je lui rend son sourire et nous nous regardons. Je lui prends un baiser qu’elle me rend doucement. Je caresse sa peau, elle est douce et soyeuse. Pendant quelque minutes, même si je savais qu’il prenait grand soin d’elle et que la compagnie s’amusait sur les mêmes 5 mètres carrés, j’avais le sentiment de n’être là qu’avec elle.

J’ai pu prendre le temps de la contempler. Elle semblait blottie dans un cocon de douceur ! Son sourire fascinant emprunt d’une grande douceur. Mes mains ont parcouru son torse, puis elles se sont attardées sur ses seins. Mes lèvres ont serpenté de sa nuque à son nombril. Quel plaisir de la voir fermer les yeux doucement ...

L’échange s’est rompu quand, prise dans un autre plaisir, je saluais l’homme qui m’en donnait... Le temps que je revienne vers elle, je ne pu que caresser le dos qui s’offrait à moi. Elle m’offrit un sourire. Je savais qu’elle n’allait pas loin poursuivre son plaisir. Elle embrassa son homme, qui revint vers le groupe. Je l’ai alors observé, lui, aux moments où les plaisirs que je recevais et donnais me laissaient un brin de lucidité …

Ses yeux semblaient pouvoir tout transpercer.  Il observait et réagissait en prenant très grand soin  du plaisir de l’autre femme présente.  Ses gémissements et la manière dont elle se tortillait était un hymne à ses talents d’orateur...

Puis, il s’est écarté laissant à un autre la jouissance d’une aussi belle préparation. Il observait la scène dont il avait été le principal machiniste. Il avait été celui qui, dans l’ombre, avait sublimé le plaisir mais aussi celui que tous avaient oublié d’applaudir … Et dans le cas présent, celui à qui personne n’apportait ni caresse, ni plaisir...


Je restais immobile un instant… Après avoir observé mon partenaire, je finis par l’inviter près de moi. J’étais à genoux, le corps dressé  entre ces 2 hommes. Lui avait tout autant que moi pris les choses en main. Il ne s’est donné que de la pulpe de ses doigts et irrésistiblement je me suis sentie transportée.  Sans l’ombre d’une fausse note ou d’une lassitude, il a oeuvré sur moi de 3 de ses doigts comme un guitariste caresserait ses cordes...

Mon autre partenaire en profita pour jouer de ses mains sur mon corps, sur mes seins. Le flot des caresses et la caresse ultime… les baisers échangés et le confort d’être en de bonnes mains… J'atteins un lâcher prise total… Et ils m'offrirent alors un somptueux orgasme qui a dû s’entendre de loin … 

Je ne sais combien de temps je restais hébétée … mais Lui aussi s'éclipsa comme Elle s'était évanouie un peu plus tôt …

J’ose imaginer que c’est auprès d’Elle qu’il s’est rendu ainsi... Lui satisfait du plaisir donné à d’autres femmes; Elle, dans un cocon de douceur plein de plaisirs reçus… Je savoure la pensée qu’il se sont retrouvés… Qu’ensemble, ils ont fini ce moment doux et coquin … Trouvant enfin le plaisir sacré, le plaisir partagé au creux de leurs sentiments.

Plus tard, au coin du feu, nous avons discuté toutes les 2. L’un des sujets de conversation fut ses bas et les miens, ce qui permit quelques mains vagabondes. Là, assise à côté de moi, elle m’a impressionnée. Je la revoyais dans son cocon, j’avais encore envie de découvrir son corps. Stress et timidité, nos échanges sont arrivés sur les sujets qui ont plombé ce petit temps de dialogue. Lui, assis, observait la scène mais aussi tous les autres convives. Elle s’est levée ...

Le lendemain encore je les ai tous les 2 observés. Leur douce complicité presque sans aucun mot. Ils sont beaux à 2. La battante a un tempérament franc et se montre même brute de décoffrage mais je ne l’ai jamais entendu le faire à tord. Elle connaît ses défauts et sait s’en amuser. Le taureau, quand à lui, est dans sa recherche constante du plaisir de l’autre, mais il semble avoir déjà suffisamment subi pour ne plus s’oublier. Ils sont une forme d’équilibre.  Chacun marqué à sa façon par la vie, deux tempéraments et des besoins qui se complètent et s’amusent l’un l’autre...

J’aimerai être une petite souris
    Pour découvrir et apprendre son art pour la mettre en extase,
         Pour observer sa petite mort,
              Pour le voir, Lui, enfin fermer les yeux et se laisser aller à son propre plaisir,
                   Pour les voir finalement se souder dans leur bel amour...


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