Une fois couchée, je repense à ses lumières qui baignaient le château sous les cris des badauds admirant le spectacle. Je repense à l'évènement célébré, cette prise de la bastille, de ce gouverneur qui capitula pour sauver sa vie et celle de ses hommes, quoiqu'il finit lynché. Mon esprit mutin fini par faire des siennes...
Je me voyais bien là ! Moi, l'alsacienne sans culotte prendre d'assaut cet homme ... Me faufiler dans ses bras, pour me retrouver dans une enceinte de douceur ... Explorer son torse comme une cours des miracles où odeurs et saveur se complètent pour attiser mes envies les plus tendres ... Trouver, sans aucun mal, le gouverneur fier et droit de mon plaisir immédiat ... Ce gouverneur capitulera après une bonne dose de pourparlers habiles ... Mais dans un élan de satisfaction, je réécrirai l'histoire. Je me glisserai contre son corps, entourée de ses bras. De château assiégé, il deviendra cocon où je trouverai ma place. L'Alsacienne sans culotte, elle, sera juste rassasiée de ce plaisir donné. Lui fera-t-elle l'effet de cette blonde corsée et finement pétillante : rafraichissante et enivrante à la fois ...
Dans le silence du matin, je me suis éveillée dans cette envie exquise de lui dire "bonjour".
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